Loin de vouloir renverser de leur piédestal les « noms vedettes » de notre profession, je souhaite au contraire démontrer que l’on peut apprendre tout autant des photos « ratées » ou « erreurs » que des bonnes. J’irais même jusqu’à dire que ces photos « pourries » séparent peut-être tout autant les meilleurs photographes du commun des mortels que leurs clichés les plus réussis.
La photo de rue est-elle synonyme d’occupation solitaire ?
Déambuler dans l’environnement urbain avec l’espoir de capter un moment visuel dont l’existence repose uniquement sur la singularité de notre regard à un instant précis, voilà une activité, pour la majorité des photographes de rue, qui peut souvent s’apparenter à une expérience d’éveil quasi-spirituel. Ce processus créatif semble pratiquement inimaginable en compagnie d’autrui. Sinon, comment rester en alerte, sans se sentir déconcentré par l’autre ?
La photographie de rue sans les personnages
Pourquoi la photographie de rue devrait-elle forcément faire figurer des gens ? Bien d’autres aspects des paysages urbains fournissent matière au photographe. L'essentiel est de dévoiler l’inhabituel, dans l’ environnement ordinaire de nos vies urbaines, peu importe le sujet traité.
Eloge de la verticalité
J’ai toujours envisagé la photographie comme l’art de capturer la réalité d’une manière qui ne saute pas immédiatement à l’œil nu. C’est l’une des raisons fondamentales pour lesquelles j’ai souvent été attiré par le format portrait. Cadrer une image verticalement créé une perspective différente, un point de vue quelque peu atypique et distancié de la réalité, et qui offre par là même une forme d’abstraction.
A la recherche d’un regard photographique personnel à Rome
Il y a trois semaines, je rentrais d’un workshop de 5 jours à Rome avec le couple Alex Webb et Rebecca Norris Webb, organisé par RVM Hub et intitulé « Finding your Vision » (que l’on pourrait traduire par : trouver sa voie, son regard photographique).
Faites le vide dans votre tête et laissez entrer la lumière
Au fil de ces journées d’isolement, j’ai progressivement pris conscience de la façon dont la lumière, suivant l’heure, transformait toutes ces choses qui nous entourent en objets de beauté. Ce ralentissement forcé m’a permis de vider mon esprit et d’aiguiser mon sens de la perception. Au sens propre comme au figuré, je voyais les choses sous une lumière neuve.
Conversations visuelles avec Niall McDiarmid
Il y a quatre ans environ, j’ai découvert le travail de Niall McDiarmid. Au-delà du plaisir et de l’admiration que ses photos ont suscités chez moi, j’ai eu l’impression que ses clichés réunissaient plusieurs éléments qui faisaient défaut dans mon travail. Sa manière de mélanger les genres entre portrait et photographie de rue m’a tout de suite plu ; il exprimait quelque chose de concret qui allait au-delà de l’expression artistique personnelle.
Un emplacement de premier choix
Nous sommes souvent admiratifs du talent des photographes de rue qui parviennent à extraire un instant magique et spontané, semblant à la fois organisé et séduisant, de la masse chaotique des informations visuelles qui nous entourent. On pourrait croire qu’ils ont simplement eu de la chance. En vérité, il n’en est rien.
De l’importance d’un bon chapeau
Les chapeaux confèrent du style, ils apportent du poids et de la formalité aux images et génèrent une esthétique visuelle difficile à définir mais immédiatement reconnaissable.
Steve McCurry – authenticité et recherche de la perfection
A peu près à la même période l’année dernière, le monde de la photographie était sérieusement secoué. L’un de ses professionnels les plus célèbres, Steve McCurry, travaillant régulièrement pour National Geographic et membre de longue date de la prestigieuse agence Magnum